1. Prise en main, ergonomie
Le Fuji Z10fd est un ultra compact à bas prix, certes, mais bien dessiné et de moins de 2 cm d'épaisseur. La coque en aluminium anodisé de couleur est du plus bel effet. La commande d'allumage du boîtier, le clapet qui recouvre l'objectif et le flash participe à ce look haut en couleur. Le zoom 3x du Z10fd est à motorisation interne, ce qui a au moins pour avantage de le préserver des poussières, de l'eau et autres dangereux parasites.
Bien sûr qui dit bas prix, dit forcément compromis financiers. Cela se traduit ici par un écran de 2.5 pouces d'une définition de 150 Kpx. La précision n'est pas parfaite c'est certain, mais cela reste fonctionnel. L'ergonomie du Z10fd est très simple et rassurante. Deux padd suffisent pour l'ensemble des commandes dédiées. Nous y retrouvons en plus des fonctions habituelles, un accès direct à la détection des visages ainsi qu'à la commande de zoom. Notons que celle-ci n'est pas des plus intuitives.
La finition ne souffre pas du compromis financier de Fuji dans la conception de cet appareil photo numérique. Les prises se voient donc pourvu d'un cache de protection. Le logement de carte mémoire et de batterie sont, eux, équipés d'un carter un peu léger nous semble-t-il.
2. Le Fuji Z10fd en prise de vue
Tout d'abord, la mise sous tension de l'appareil se fait de manière très pratique avec le clapet de la face avant. Bien qu'il ne soit pas plus rapide qu'un autre, le fait de ne pas devoir maintenir une pression continue sur la commande d'allumage, donne une très bonne impression de vélocité. L'autofocus de son côté s'avère être plutôt rapide et efficace pour un appareil photo numérique de ce prix. Comme sur les modèles précédents le Fuji Z10fd est équipé d'un mode de mise au point rapide. Celui-ci bien que gourmand en énergie rempli parfaitement son rôle et rend l'appareil très performant. Les capacités de l'appareil accuse le compromis technologique dans les ambiances de faible luminosité. Même en mode rapide, l'autofocus perd de ses moyens et rentre finalement dans la moyenne.
Fuji a été parmi les premiers à proposer un logiciel de détection des visages sur ses appareils numériques. Nous en retrouvons donc tout naturellement une version sur le Z10fd. Soyons franc, celle-ci est faiblarde. La raison est évidente, un boîtier d'entrée de gamme est logiquement moins bien équipé que son grand frère coutant deux fois plus cher. Nous le retrouvons dans la fabrication même du boîtier (écran, objectif) mais aussi dans les attributs purement numériques. Ainsi la "fd" (Face Détection) pêche à tous les coups si le sujet est trop éloigné. De même lorsqu'un visage est tourné de trois quart, et/ou avec des lunettes, cela complique les choses.
Nous retrouvons sur le petit dernier de la marque une gestion du flash tout à fait honorable. Le fait que Fuji maîtrise ce point clef offre de bons rendus et de bonnes surprises aux consommateurs que nous sommes. La portée effective du flash est dans la norme, pas loin de 4 m et nous n'avons aucun reproche à lui faire.
Concernant maintenant la balance des blancs (BB), nous notons une légère faiblesse. En effet, à l'ombre des nuages l'appareil se fait assez facilement leurrer. Le résultat se traduit par des images excessivement froides, voire bleutée dans le pire des cas.
Ce n'est pas la première fois que nous critiquons ce point, et certainement pas la dernière. L'objectif monté sur le Z10fd n'est sûrement pas le point fort de ce compact. En effet, outre les déformations abusives au zoom mini, l'objectif est très sensible aux diffractions de lumières. Attendez-vous à jouer de la main comme pare-soleil.
Le mode macro du Fujifilm Z10fd est correct pour ne pas dire commun. Sa distance de mise au point n'est pas des plus proches, mais le grossissement est là et permet de se faire plaisir en approchant le monde du petit.
Fuji est depuis longtemps réputé pour sa gestion du bruit un peu au dessus de la moyenne. Le Z10fd, appareil photo numérique d'entrée de gamme, bénéficie également de l'expérience de Fuji dans ce domaine. Ainsi nous voyons un bruit résiduel de 64 à 400 ISO tellement discret qu'il passe facilement inaperçu. Au de-là les pixels colorés apparaissent et les couleurs commencent à perdre leur saturation. Leur résultat est acceptable jusqu'à 800 ISO, une qualité que nous apprécions grandement sur des appareils à bas prix.
Conclusion
Le Fujifilm Z10fd apparaît comme un bon compromis dans la gamme des appareils photos numérique compacts proches de 200€ (euros). Ses performances sans être exceptionnelles, suffisent largement pour la photo de tous les jours. Ses limites se font sentir dès que les conditions de lumière deviennent difficile, sans que cela ne l'empêche de faire des photos. On regrette que l'un des acteurs majeur de la détection des visages sur les compacts numérique ait limité ainsi le Z10fd. De même pour l'objectif, ce dernier bride selon nous, les performances du Fuji Z10fd. Hormis ces quelques désagréments, cet appareil cumule un look aguicheur et des coloris "tape-à-l'œil", il fait forte impression dans le monde du bijou pas cher.